“Immobilier : regain d’intérêt pour les taux bas”, titre ainsi le site du Courrier Picard dans un article publié le 27 août 2016. Le journaliste Gaël Rivallain a interrogé Pascal Quesnel, courtier en crédit négocié du réseau PresseTaux installé “dans l’Abbevillois”.
“Un nouveau « plus bas historique » cet été a relancé les envies de renégociations d’emprunt, avec de gros rabais à la clef”, contextualise ainsi Gaël Rivallain en introduction de son article. Il cite l’exemple d’une propriétaire qui vient de faire renégocier son prêt immobilier : “Cela nous a pris deux mois, près de dix rendez-vous et 1100 euros de frais de dossier, mais ça valait le coup.” En effet, Marion Grosset est “propriétaire depuis trois ans d’une maison bâtie dans la région creilloise”, présente le journaliste. “Elle vient de faire racheter son crédit immobilier, contracté en 2013 sur 30 ans et à un taux de 3,95 %. Après deux refus de renégociation de son prêteur initial, elle s’est tournée vers une banque concurrente qui lui obtenu un nouveau taux de 2,10 %.” La propriétaire conclut : “On continuera à payer la même mensualité. Mais nous allons gagner quatre ans. Soit 69 000 euros économisés pour 196 000 euros empruntés au départ.”
Le journaliste constate que “les taux d’intérêt immobiliers enchaînent de mois en mois des « plus bas historiques »”, et interroge Pascal Quesnel à ce sujet : “Sur certaines grilles de financement, des taux variables sont désormais au niveau des taux fixes. En 30 ans de carrière, je n’avais encore jamais vu ça.” Le journaliste détaille : “Pour ce professionnel, les meilleurs taux actuels dans la région, oscillent entre 1,5 et 1,7 % sur 20 ans, 2 et 2,10 % sur 25 ans, et 2,45 à 2,85 % sur 30 ans. En moyenne nationale, il fallait compter 1,55 % en juillet (sur 17,42 ans) contre 1,62 % en juin.”
Les taux bas profitent également aux primo-accédants, puisqu’ils “permettent aussi de racheter avec une pièce de plus, ou alors de tenter une renégociation avantageuse. Voire une re-renégociation”. Mais Gaël Rivallain apporte tout de même quelques réserves : “Quand certains ont pu profiter ces derniers mois de fontes massives, d’autres aussi ont échoué au petit jeu du rabais.” Ce que confirme Pascal Quesnel : “Si les taux sont bas, les banques sont plus regardantes.” En effet, certains profils restent moins rassurants : salariés en CDD, “y compris dans la fonction publique”, intérimaires, ou entrepreneurs individuels “pour qui l’on va chercher les revenus sur trois ans”, précise le courtier de chez PresseTaux.
Le contexte de période électorale peut-il influer sur les taux bas actuels ? “Les États-Unis, l’Allemagne et la France vont entrer dans des périodes électorales, rappelle ainsi Pascal Quesnel , souvent sensibles pour les banques centrales”. Mais selon le journaliste, il n’est pas impossible que l’on assiste à “une poursuite de la fonte, jusqu’à atteindre le taux de 1 % sur 20 ans”, selon le représentant d’une enseigne concurrente. “De quoi, peut-être, donner de nouvelles chances d’économies aux emprunteurs retardataires. Un sujet à surveiller donc. Avec intérêt”, conclut Gaël Rivallain, avec une pointe d’humour.